La Camargue ? À l’abri des bras du Rhône, sauvage et tendre, venteuse et chaleureuse, humble et fière, provençale mais d’ailleurs aussi, elle est un monde à elle toute seule. Idéal pour un petit road trip d’un ou deux jours, radicalement dépaysant.
Présentation de la Camargue
Point de rencontre entre la Méditerranée et le Rhône, qui se délasse paresseusement en plusieurs bras dès Arles, la Camargue est un labyrinthe de lagunes, de marais, de sable, de prés… Ici, pas de relief. Tout y est plat et le vent y règne en maître : il souffle près de 300 jours par an !
Nul doute qu’il participe grandement à cet idée de liberté qui colle à la région, et qui s’incarne dans les “gardians”, veillant du haut de leur monture les troupeaux de taureaux ou de chevaux.
Ah, petite précision utile : vous aurez compris qu’en Camargue, vous n’êtes jamais loin d’une étendue d’eau. Autant dire que les moustiques raffolent de la région. Pas moins de 40 espèces y sont recensées. Donc : n’oubliez pas l’équipement adéquat, surtout quand le jour se lève ou se couche… Ces chers insectes ont alors le ventre vide.
Prendre un café sur la place du Forum à Arles
Ce n’est pas la capitale de la Camargue, mais elle en est bien plus qu’une porte d’entrée. Si près d’Avignon, de Nîmes, d’Aix-en-Provence ou de Marseille, on oublie trop souvent de s’arrêter à Arles.
Quelle erreur ! Elle regorge de monuments majesteux, de ruelles et de placettes à l’accent provençal. Au cœur de son antique dédale, faites une petite pause sur la place du Forum, avec ses arbres, ses façades colorées et – cerise sur le gâteau – le célèbre café que peignit Vincent Van Gogh. Affectueuse et authentique, Arles est l’escale parfaite avant d’entamer son circuit en Camargue.
Profiter du bout du monde à la plage de Beauduc
Des plages de sable, vous en trouverez partout sur la centaine de kilomètres que compte le littoral de Camarque. Mais celle de Beauduc est bien différente (et c’est pour cela qu’elle fait partie de notre liste des plus belles plages de France) : c’est l’une des toutes dernières plages sauvages de France.
Une piste d’une dizaine de kilomètres vous conduit jusqu’à ce site du bout du monde, épargné par le tourisme de masse. Idéal pour la baignade, la promenade, le pique-nique, la pêche ou encore le kite-surf…
Pour y accéder, en venant d’Arles, avant d’arriver à Salin-de-Giraud, bifurquez vers La Bélugue. Attention, seuls les véhicules de moins de 2,10 m ont la permission d’emprunter cette “route” ; et comptez trois quarts d’heure de conduite patiente pour arriver sur place.
Rencontrer des flamants roses à l’étang du Fangassier
Non loin de la plage de Beauduc se trouve l’étang du Fangassier. Celui-ci est LE paradis pour l’un des symboles de la Camargue : le flamant rose. Le delta du Rhône est en effet le seul site de reproduction de cet oiseau en Europe.
En été, ils sont 50 000 à venir nidifier et vivre dans ces lagunes provençales. Un circuit balisé permet de faire le tour de l’étang et un observatoire y a été aménagé pour accueillir le grand public.
Si vous voulez tout savoir des flamants roses, des visites accompagnées par le parc naturel régional de Camargue sont organisées d’avril à septembre.
Une terrasse pas comme les autres aux Saintes-Maries-de-la-Mer
Face à la Méditerranée, la localité des Saintes-Maries-de-la-Mer est la petite capitale de la Camargue.
La vie n’y fut pas toujours douce comme en témoigne la surprenante église fortifiée qui trône au milieu du bourg (il est possible d’accéder à la grande terrasse qui couronne l’église : vues imprenables sur le village et sur la Méditerranée !)… Mais aujourd’hui, seul le plaisir vous conduit dans les petites rues basses, au port ou aux plages du village.
À noter que chaque 24 mai, les Saintes-Maries-de-la-Mer deviennent l’épicentre de la culture gitane d’Europe.
C’est le plat traditionnel camarguais, celui dont raffolait les gardians… Il s’agit d’une daube de viande de taureau (de Camargue évidemment), cuite dans du vin rouge corsé avec des légumes, des épices et quelques agrumes. Il s’accompagne de riz (de Camargue aussi, évidemment). Un plat de caractère (à l’image de la Camargue, évidemment).
Prendre le bac du Sauvage
Eh oui, quand on y pense, la Camargue est une île ! Et elle semble prendre bien soin à ne pas trop s’approcher du continent : en tout et pour tout, seuls 5 ponts enjambent les bras du Rhône. Il existe une alternative sympa pour ceux qui ont un peu de temps au sortir des Saintes-Maries-de-la-Mer : prendre le bac du Sauvage. Il n’est pas rare que des chevaux vous accompagnent pendant la traversée, surtout à la belle saison.
Prendre de la hauteur sur les remparts d’Aigues-Mortes
Au débouché de la Camargue, Aigues-Mortes s’apparente à un mirage : une cité médiévale quasi intacte, encore ceinturée par ses puissantes murailles. À l’époque, la ville était un port, point d’embarquement idéal pour les croisades…
Aujourd’hui, la mer s’est retirée, laissant Aigues-Mortes au milieu des prés. On peut monter sur les murailles et faire un circuit aérien au-dessus de la cité. Vous apercevrez alors l’autre trésor de la ville : le sel, avec l’étrange vision des marais salants qui virent au rouge de l’autre côté des remparts, et les grandes dunes d’un blanc immaculé.
Et ensuite ?
Pour poursuivre son séjour, rien de plus facile… Ce ne sont pas les beaux coins qui manquent dans les environs ! Voici un peu de lecture pour vous donner quelques envies :
- Il y a Avignon et son célèbre palais des papes…
- …Et des tas de choses à faire dans un rayon de 100 km autour d’Avignon, du Luberon aux gorges de l’Ardèche et jusqu’aux Alpilles…
- Et puis il y a Marseille l’inclassable…