Nous avions rencontré le blog « Lost in the USA » au Salon des blogueurs voyage francophones, ce printemps à Bruxelles, comme nous vous l’expliquions dans cet article. Aujourd’hui, il nous fait découvrir ses plus beaux coups de cœur en Californie, État qu’ils ont sillonné de part en part… La parole est à eux !
Quand on parle de roadtrip aux Etats-Unis, la Californie est sans aucun doute l’état qui vient tout de suite à l’esprit. Perle de l’Ouest américain, le « Golden State » se distingue par une variété étourdissante, un éventail de paysages à faire fondre les roadtrippers les plus blasés. C’est simple, on y trouve de tout. Il y a d’abord les villes bouillonnantes : la tentaculaire et cosmopolite Los Angeles, berceau d’Hollywood, la bucolique San Francisco et son brouillard, la sereine San Diego, à quelques kilomètres de la frontière mexicaine, la capitale Sacramento, plus discrète…
Il y aussi la côte, qui se déchire et devient sauvage dans le nord ou à Big Sur, les plages de rêve, à Malibu ou à Venice, les déserts du sud (Mojave, Anza Borrego), la spectaculaire Sierra Nevada et ses Parcs, les eaux cristallines du lac Tahoe, les forêts de redwoods de la Californie du Nord, les vignes de la Napa Valley, la Route 66, la chaleur de la Vallée de la Mort, une mer intérieure (Salton Sea), les palmiers de Palm Springs et tant d’autres pépites qui se découvrent au détour d’une route.
La Californie, l’État qui compte le plus de Parcs nationaux (9 !), est un terrain de jeu d’exception pour les amoureux des États-Unis. C’est aussi une introduction parfaite pour ceux qui veulent partir à la conquête de ce pays-continent. On pourrait y passer trois mois sans voir deux fois la même chose.
Chez Lost In The USA, c’est l’un des États qu’on connaît le mieux. On l’a parcouru plusieurs fois, en long en large et en travers. De Crescent City à San Diego, de San Francisco à Lee Vining. On a visité huit de ses neuf Parcs, on s’est perdu plusieurs fois dans les rues de San Francisco, on a râlé dans les bouchons de Los Angeles, on a eu chaud, on a eu froid, on a croisé des ours, des dauphins et des serpents à sonnette, on a rêvé devant le Golden Gate… Nous n’avions pas envie de raconter les grands classiques, mais nos pépites à nous, nos 10 coups de cœur en Californie. Enjoy !
1️⃣ La Lost Coast
La côte de Californie du Nord est moins célèbre que la portion San Francisco-Los Angeles. Et pourtant, elle recèle une petite merveille.
Au sud d’Eureka et au nord de Fort Bragg, la route 1 et la route 101 ne suivent plus la côte et restent à l’intérieur des terres. Après des dizaines de lacets et une longue route, il est pourtant encore possible d’accéder à la côte et au village bien caché de Shelter Cove.
C’est ce qu’on appelle la Lost Coast, la « Côte perdue ». Tranquillité garantie. Depuis qu’on l’a vue, on rêve de retourner la parcourir en entier !
2️⃣ La prison d’Alcatraz
C’est l’une des prisons les plus célèbres au monde, et un autre mythe : Alcatraz, la prison de haute sécurité qui a accueilli Al Capone et autres gangsters tout aussi célèbres, échouée sur une île dans la baie de San Francisco.
Abandonnée dans les années 1960, elle est aujourd’hui gérée par le service des Parcs nationaux américains. Attention, la visite (payante) se réserve plusieurs semaines (jusqu’à trois mois) à l’avance.
Elle inclut une petite croisière en bateau et un audioguide exceptionnel, qui permet de découvrir les lieux en totale immersion, guidés par les voix d’anciens prisonniers et gardiens. Un must.
3️⃣ Les Travertine Hot Springs
Avez-vous déjà goûté aux délices des « Hot Springs » ? On trouve de ces sources chaudes naturelles un peu partout aux États-Unis, mais elles sont surtout localisées dans l’Ouest. Pour y accéder, il faut souvent marcher (beaucoup). Les Travertine Hot Springs ont la particularité d’être très accessibles.
Dans l’Eastern Sierra, sur le territoire de la ville de Bridgeport, il faut seulement faire quelques centaines de mètres de piste pour les trouver.
Là, vous enfilez le maillot de bain pour vous prélasser dans ces bassins aux températures variées (de 30 à 80 degrés) avec une vue imprenable sur la Sierra Nevada. Moment de détente garanti.
4️⃣ Glacier Point (Yosemite)
Un joyau naturel à ne manquer sous aucun prétexte. Le naturaliste John Muir, qui a sauvé la vallée du Yosemite, en parlait ainsi :
« C’est de loin le plus grand temple de la Nature dans lequel il m’a été permis d’entrer ».
Et dans ce parc, notre vue préférée est Glacier Point, accessible au bout d’une route de 24 kilomètres fermée de novembre à mai pour cause de neige. De là, nous avons juste l’impression de voler au-dessus du parc, de sa vallée avec en face l’un des emblèmes du lieu, le Half Dome. Le coucher de soleil y est somptueux (encore). Et si jamais la foule est trop présente, arrêtez vous avant à Washburn Point ou à Taft Point, accessibles après une randonnée.
5️⃣ Bodie, la ville-fantôme
Les « Ghost Towns » (« villes-fantômes ») font partie intégrante du paysage de l’Ouest américain. Et celle-ci est notre préférée. Pourquoi ? Parce qu’elle est restée « dans son jus », sans trop de commerces ni de faux folkore.
Bodie (qu’on peut facilement intégrer à la boucle classique de l’Ouest et de ses Grands Parcs, à quelques kilomètres au nord du Mono Lake) est un State Historic Park, et surtout l’une des plus grandes villes fantômes des États-Unis, réputée parmi les mieux conservées.
Dans l’Eastern Sierra, Bodie a connu une histoire similaire à celle des autres villes fantômes : née de la Ruée vers l’or (et autres métaux), elle a grandi au point de faire partie des plus grandes villes de l’état à la fin du XIXe siècle, avant d’être abandonnée au XXe. 10% des bâtiments historiques sont encore là. Photogénie extrême.
6️⃣ Les McWay Falls (Big Sur)
Difficile de comprendre ce qu’est vraiment Big Sur avant de se rendre sur place : une partie sauvage de la spectaculaire côte californienne, entre Los Angeles et San Francisco, longée par la célèbre Route 1 (ou 101). Un défilement de falaises, d’océan, de réserves naturelles, de Parcs d’État et de quelques hôtels de luxe délicatement cachés par le relief.
Parmi les points à ne pas manquer, les McWay Falls (« chutes de McWay »). Ces chutes (qui font partie du Julia Pfeiffer Burns State Park), à une soixantaine de kilomètres au sud de Carmel, ne sont pas les plus hautes du monde mais elles ont une particularité rare : elles tombent directement sur… une plage et se jettent ensuite dans l’océan. Au coucher de soleil, le spectacle est d’une beauté tout aussi exceptionnelle.
7️⃣ Le Stearns Wharf de Santa Barbara avec un plat d’abalones
On a mis longtemps avant d’arriver à en goûter : les abalones (ou ormeaux ou oreilles de mer) sont des mollusques raffinés, recherchés (et assez chers) que l’on ne trouve que dans une poignée de régions du globe, dont la Californie (et la Normandie et Bretagne).
Rares sont les restaurants à l’avoir au menu, et parfois selon la pêche du jour, même s’il en existe d’élevage.
On est passé à table dans un cadre idyllique : la jetée de Santa Barbara, le Stearns Wharf, la jetée au milieu de l’océan. On vous conseille la recette simple et traditionnelle : juste poêlés au beurre et à l’ail. C’est délicieux. En plus, on peut garder la magnifique coquille qui lui sert d’emblème.
8️⃣ Les Channel Islands
C’est l’un des parcs nationaux américains les moins fréquentés et les plus méconnus. Car il se « mérite ». Channel Islands (les îles Channel) sont un archipel de huit îles au large du Pacifique et de Los Angeles. Chacune est unique, avec sa particularité de paysages, de relief, d’animaux et… d’accès.
La majorité est en effet privée, et on ne peut accéder facilement qu’à quelques-unes d’entre elles. Nous, on a choisi celle de Santa Cruz, la plus grande. Au menu, dès le trajet en bateau au départ de Ventura : phoques, dauphins… Et une fois à terre, colonie de renards (qui n’existent qu’ici), falaises et eau turquoise. Une merveille. On y est restés à la journée, mais il est possible de camper sur place.
9️⃣ La Jolla
C’est l’un des (rares) endroits où l’on s’est dit : « C’est ici qu’on pourrait venir s’installer à la retraite, non ? ». Ce serait dommage d’attendre pour y aller.
La Jolla (prononcez « la Hoya ») est une station balnéaire huppée de la « banlieue » nord de San Diego.
À la fois repaire de stars et à la pointe de la science marine, on peut s’y balader le long des falaises, faire le tour des magasins et ateliers d’art ou encore aller faire un coucou à la colonie de lions de mer.
Et surtout, n’y manquez pas le coucher de soleil.
? La Salvation Mountain
On l’aperçoit dans le célèbre film « Into the Wild ». La Salvation Mountain (la « Montagne du Salut » en français) est une montagne unique au monde, de 15 mètres sur 45, faite de paille, d’adobe et de peinture multicolore. L’œuvre de la vie d’un homme, Leonard Knight, qui a passé vingt ans à dire ainsi son amour à Dieu et au monde. Décédé il y a quelques années, la montagne est sauvegardée par une fondation et les visiteurs sont les bienvenus (gratuitement), à condition de respecter le site.
L’œuvre dite de « folk art » (plus artistique que religieuse) est située juste à côté de Slab City, connue comme la dernière communauté « 100 % libre des Etats-Unis ». Elle vaut le détour… à condition de prévoir beaucoup d’eau. Et oui, le soleil tape fort dans ce coin du désert.
? Le Queen Mary
Dans les années 1930, le Queen Mary était l’un de ces bateaux de croisière de rêve qui transportait de riches et célèbres voyageurs de l’autre côté de l’Atlantique, entre l’Angleterre et New York.
Réquisitionné pendant la Seconde Guerre mondiale, il a été mis à la retraite après 30 ans de service et amarré définitivement à Long Beach, dans la baie de Los Angeles, où il a été reconverti en structure touristique.
La gigantesque « Old Lady » regroupe désormais un musée et plusieurs restaurants (assez gastronomiques et réputés pour le brunch du dimanche). On peut aussi y dormir, dans l’une des cabines de la grande époque.
2 commentaires
Merci beaucoup pour cette liste, vos images sont magnifiques ça donne vraiment envie !
C’est beau