Un décor de rêve, une carte postale des tropiques et un nom qui intrigue : voici le cap Malheureux, vigie de l’île Maurice, et sa célèbre église au toit rouge.
Nous voici donc tout au nord de nord de l’île Maurice. D’un côté (à l’est) s’achève la côte encore sauvage de Maurice, de l’autre (à l’ouest) débute la longue série de cités balnéaires (Pereybère, Grand Baie, Trou-aux-Biches notamment) qui s’achève à la capitale Port-Louis.
En face, l’îlot du Coin-de-Mire et son profil tranché de travers, aujourd’hui une réserve naturelle inaccessible aux touristes.
Le cadre est sublime : la petite église Notre-Dame-Auxiliatrice, avec ses murs blancs et son toit rouge éclatant, le bleu profond du ciel, le turquoise de l’océan Indien, le vert vif de la végétation alentour, des petits bateaux de pêcheurs amarrés dans la crique… Sacrée palette de couleurs au cap Malheureux !
Pourquoi le cap Malheureux s’appelle-t-il ainsi ?
On aurait pu s’attendre, avec un nom pareil, que ce cap, ait été le théâtre de nombreux naufrages, de tempêtes redoutables, de départs douloureux d’êtres chers vers de lointains horizons, ou de je ne sais quels assauts de corsaires. Après tout, c’est non loin d’ici, à l’île d’Ambre, que se situe le naufrage du Saint-Géran, qui a inspiré à Bernardin de Saint-Pierre son tragique roman Paul et Virginie… A priori non !
Le cap Malheureux doit avant tout son nom à la peine qu’eurent les Français de voir ici débarquer les troupes anglaises en 1810, ce qui signifiait pour eux la perte irrémédiable de l’île Maurice.
Prendre des photos au cap Malheureux
Bien évidemment, cette situation a des avantages et des inconvénients.
L’avantage : à l’extrémité nord de l’île Maurice, l’horizon est complètement dégagé. Cela signifie que la lumière baigne le site toute la journée. Vous aurez ainsi le choix entre la lumière du matin, celle de la journée, celle de la soirée, l’église n’est jamais dans l’ombre : idéal pour de belles photos.
L’inconvénient : comme vous pouvez vous en douter, vous ne serez pas seuls à venir visiter le cap Malheureux. Principal défi : réussir à éviter les flots de touristes et notamment les groupes pour pouvoir faire ressortir au mieux l’aspect “bout du monde paradisiaque” du site.
- Si vous le pouvez, évitez la lumière du plein d’après-midi, très lourde et très forte, qui “écrase” un peu les points d’intérêt.
- Bon à savoir : les bus de touristes se font plus rares au fur et à mesure que l’après-midi passe.
- Autre conseil : si vous ne pouvez pas photographier l’ensemble du site sans avoir une flopée de visiteurs dessus, cherchez des détails pittoresques. À la belle saison, les flamboyants en fleur sont par exemple une inépuisable source d’inspiration…
- Si vous venez le dimanche matin, vous baignerez dans l’ambiance créole de la messe à l’église.
Que faire aux alentours du cap Malheureux ?
Je dois être franc : si j’ai adoré le site du cap Malheureux (entre autres parce qu’étant donné que c’est un peu la “carte postale” de l’île Maurice, je n’en attendais rien), le côté nord de l’île Maurice n’est pas celui que j’ai préféré.
Les plages sont belles (on ne va pas faire la fine bouche !!) mais n’ont pas le charme de celles du côté du Morne-Brabant ou de la côte est, et le secteur est assez urbanisé (il s’agit d’un habitat mauricien, pas de buildings ou de barres de béton).
Les plages de Bain Bœuf et Anse la Raie sont les plus plus proches de l’église du cap Malheureux. On peut citer aussi les plages de Grand Baie et de Baie du Tombeau. Les plus belles pour moi sont celles de Mont-Choisy et de Trou-aux-Biches.
Sinon, il a toujours possibilité de s’évader sur une plage de l’îlot Gabriel et l’île Plate, ces deux îles se situant derrière le Coin de Mire. La traversée se fait en une heure (notez bien qu’elle peut être agitée…) et ensuite à vous les plages paradisiaques. L’île Plate est moins fréquentée que l’îlot Gabriel, et sans doute plus authentique. Pensez bien à prendre de quoi vous protéger du soleil !
Et puis, il y a le fabuleux jardin de Pamplemousses, conservatoire naturel de l’île Maurice, le plus ancien jardin botanique tropical au monde. Il a été fondé en 1735. Sans compter, juste en face, le site de l’Aventure du Sucre, consacré à la culture de la canne à sucre à Maurice. Je parlerai de tout cela dans un prochain article !